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Hérault

Randonnée Solidaire du 23 mai 2022 aux Salines de Frontignan

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Daniel nous fait partager cette randonnée qui s'est déroulée dans dans la bonne humeur et avec un esprit fraternel. Temps couvert le matin qui a préservé des fortes chaleurs.


"Nous sommes 11 au départ de cette randonnée facile, car sans dénivelé.
Nous longeons tout d'abord l'étang d'Ingril avec le bois des Aresquiers à notre droite. Plus loin, une magnifique passerelle avec courbes et contre-courbes, d'environ 400 mètres de longueur, nous permet de franchir une zone marécageuse où la salicorne est reine. Le paysage s'ouvre : nous découvrons les anciennes salines de Frontignan* laissant apparaître des piquets de bois, "les cayrels", vestiges des digues qui délimitaient les nombreux bassins de cristallisation. Nous admirons la présence de nombreux oiseaux**
Nous arrivons ensuite à d'anciennes structures industrielles : bâtiment administratif transformé en refuge pour oiseaux et chiroptères, restes d'un entrepôt, quai et canal maçonné pour exporter le sel par barques.
Après avoir dégusté du délicieux sel affleurant dans un ancien bassin, nous pénétrons dans le Bois des Aresquiers traversé par de splendides chemins bordés essentiellement de pins d'Alep, de pins maritimes, de chênes verts, de chênes kermès et de pistachiers lentisques. C'est à l'ombre de beaux arbres que nous ferons la pause méridienne.
Nous finirons la randonnée par un petit aller et retour jusqu'à la plage, en passant devant un hameau d'anciennes maisons de pêcheurs, malheureusement menacées de destruction car situées en zone inondable...
Merci à toutes et à tous de m'avoir accompagné dans la bonne humeur et dans un esprit fraternel. Nous avons bénéficié par ailleurs d'un temps couvert le matin qui nous a préservé des fortes chaleurs."

 

Bien amicalement.

Daniel

 

 

* Les salines de Frontignan, non exploitées depuis plus de 50 ans, s'étendent sur 230 hectares. Elles ont été acquises par le Conservatoire du Littoral en 1989 pour les soustraire à toute urbanisation, de type marina par exemple. Elles sont classées en zone naturelle protégée.

Bordées par l'étang d'Ingril, lui-même séparé de la mer par un lido (barrière linéaire très étroite formée par des sédiments déposés par les courants marins), elles sont déjà mentionnées dans des écrits en 1340, date de l'instauration de l'impôt sur le sel (la gabelle). Elles sont intensivement exploitées jusqu'à la fin du 16ème siècle. Puis, comme tant d'autres, elles sommeillent jusqu'à la Révolution suite à un édit d'Henri IV en 1596 ordonnant leur inondation pour s'opposer à la production de sel de contrebande ! Elles reprennent du service au lendemain de la Révolution, après la suppression de la gabelle en 1791, avant de s'éteindre en 1968, faute de rentabilité.

Le principe de fonctionnement d'un marais salant consiste à faire circuler de l'eau sur une faible épaisseur à travers des bassins successifs afin d'évacuer 90% de son volume et obtenir ainsi sa concentration en sel. L'évaporation quotidienne normale était de 2 mm pouvant aller jusqu'à 6 millimètres par vent du nord.

Le travail aux salines était très rude. Au milieu du 20ème siècle, les hommes récoltaient le sel à la pelle, remplissaient les brouettes, les faisaient rouler sur des planches puis déversaient leur contenu dans des barques pour être exporté. La chaleur de l'été, les brûlures du sel, la réverbération de sa blancheur et la présence de moustiques impactaient la santé des ouvriers. Pour éviter la déshydratation, ils devaient boire jusqu'à 10 litres d'eau par jour !

 

** Les oiseaux trouvent dans ce site un habitat de nidification (sternes, avocettes reconnaissables à leur long bec recourbé vers le haut, échasses, goélands, ...).

En migration, beaucoup d'échassiers (bécasseaux, hérons, flamants) s'y activent, sondant la vase en quête d'invertébrés très nombreux dans les salines, dont les eaux rougeoyantes renferment une algue très petite mangée par des crustacés (artémies notamment, riches en carotène) dont se nourrissent les flamants roses. Ce carotène donne sa couleur rose aux ailes du flamant.

A noter que la morphologie du bec courbé du flamant, muni de lamelles, permet la filtration de la vase et de l'eau.

 

 


 

Merci à toutes et à tous de m'avoir accompagné dans la BONNE HUMEUR ET avec un esprit fraternel !

 

 

----- ° -----

 

Prochaine rando le lundi 20 juin aux Cascades d'Orgon (au Nord du Vigan) :

  • RV à 10 heures sur le parking en bordure de la D329, face à l'accès au tombeau d'André Chamson.

 

 

 

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Auteur et crédits
Daniel Meyzaud @ Secours Catholique Hérault